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Un coeur en Flandre
15 novembre 2010

Cadeau

Certains d'entre vous auront peut-être remarqué le texte de MARC dans les commentaires du compte rendu du dernier week-end rando.

Ce texte est tellement beau que je voulais le mettre en lumière.

avril_2010__14_

Marcher
« Randonnée de bon matin, les yeux brillants, le coeur léger comme la musette en bandoulière ; dedans juste quelques fruits de saison, une gourde d’eau fraîche ; cette soif effrénée d’insolite, d’échappée belle, cet appétit d’effort libre et gratuit ; une carte d’état major, pour une promenade sans arme ni bagage, rendez-vous pacifique avec le terrain d’aventures, ce champ de découverte sans bornes et sans artifices.
Marcher par les chemins emperlés de rosée
Cheminer dans les prés verts et ensoleillés
Marcher par monts et par vaux
Musarder au bord du ruisseau cristallin qui ondule
Vagabonder à travers les bois et les brumes vaporeuses
Les pieds sur terre, la tête dans le bleu infini du ciel
Caresser d’un œil gourmet les rondeurs d’une colline
Entrevoir une bâtisse ocre que caresse la lumière,
Son pigeonnier élégant aux regards transparents
Et puis embrasser tout un village de pierre et de lauze autour de son clocher, se fondant dans les pâturages
Marcher et puis se perdre
Faire fi de l’itinéraire
Les sentiers parfois s’arrêtent sans détours. Les pointillés de la carte sur le terrain s’estompent, s’effacent comme figures dans le sable. Au diable le balisage ! La végétation sauvage et luxuriante se contrefiche des cartes décolorées d’état major ! Si l’homme ne s’en mêle pas et abandonne la nature à ses débordements, les ronces, les fougères et les herbes folles grignotent vivement, dévorent sans états d’âme les parcours de sage promenade, les sentiers battus et confortables.
Ici une ferme déserte, elle est habitée par des passereaux virevoltants, des nuées d’insectes bourdonnants, une faune rampante et secrète, lézards et salamandres, serpentant parmi les mauvaises herbes et les pierres disjointes, l’est-elle par des humains ? Je fais le tour, frappe aux portes, hèle. En vain. Personne ne répond. Ont-ils quitté ces contrées trop désertes, abasourdis par cette pléthore de sons insolites? Je rebrousse chemin. C’est un havre de silence et de méditation.
Marcher et se délecter des premières mûres
S’abreuver de senteurs, faire le plein d’air et de silence
Folâtrer comme ces papillons aux couleurs improbables
Suivre du regard le vol furtif d’une libellule et dans le ciel les acrobaties d’un rapace
Et se poser dans l’herbe
Boire l’eau plus précieuse que la pierre
Mordre le fruit comme la vie devant soi épanouie
Admirer la délicatesse d’une fleur inconnue
Voir s’abreuver les mésanges dans le calice des feuilles
Fermer les yeux, respirer encore
Parfums de foin de menthe et d’églantier
Etre subjugué par la douceur du jour
Etre ébloui par ce paysage sculpté par les temps géologiques, façonné par l’homme, à travers les âges, jardinier besogneux et respectueux de la terre.
Qu’il est bon, qu’il est rassurant quand ces deux-là, la nature et celui qui la cultive et la rend si belle à nos regards s’entendent à merveille. Nous passons par-dessus les haies de charme et d’aubépine, sautons les barrières dans les fougères et les fleurs. Sentiers herbeux, tortueux, à perte de vue, tantôt trempés dans l’ombre moite, tantôt inondés de lumière. Toutes les nuances du vert s’offrent à nos pupilles dilatées. »

Quel merveilleux cadeau ! Merci, merci mille fois... Marc

A bientôt

Frédériqe

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Commentaires
M
Je cherche Bruxelles est je ne trouve pas.....Nous aurions pu nous voir aussi à Chaumont sur Loire.......<br /> Bisous et à bientôt<br /> Maman mule
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